Après une formation d’architecte à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts et de peintre à l’Académie Julian, Marc du Plantier débute sa carrière en 1928. Dès les premières réalisations se met en place son vocabulaire architectural, caractérisé par la rigueur des lignes, le travail sur la couleur, la lumière indirecte et le jeu des miroirs. Art qui atteint son apogée rue du Belvédère, où Anne et Marc du Plantier reçoivent le Tout-Paris des années 30. Suivront l’appartement dominant la baie d’Alger, considéré comme un des sommets de la décoration de son temps, les Palais Madrilènes où, de 1938 à 1949, il développe un néoclassicisme remarquable, les appartements parisiens des années 50, le salon de l’ambassade française d’Ottawa. Au début des années 60, la disparition des commandes privées pousse le créateur à s’installer à Mexico, où il fonde la société Artedecor, puis à Los Angeles, avant de revenir à Paris par la voie de l’Orient. De ce contact avec le pop américain naît le travail qu’il développe en 1968, créant à partir de nouveaux matériaux des modèles destinés à l’édition pour la galerie Lacloche ou pour la salle à manger de Maurice Rheims, sans jamais se départir de sa rigueur classique.