Tapisserie faisant partie de la tenture de l’Histoire de Zénobie, reine de Palmyre (de 267 à 272 après J.C.)
Tapisserie flamande, Anvers ou Bruxelles
Tissée en laine et soie (chaine en laine, trame en laine et soie)
Premier quart du XVIIe siècle
La tapisserie a conservé de superbes coloris vifs ; elle est encadrée d’une étonnante bordure à décor de rinceaux de feuilles d’acanthe de fleurs, de petits personnages, de vases d’orfèvrerie vieil or sur un fond dont la couleur varie du rouge foncé au beige rosé. Les bordures dont la couleur du fond varie d’un ton clair à un ton plus foncé est un effet qui a été utilisé à Audenarde, mais surtout au XVIIIe siècle.
Iconographie
Cette légendaire reine d’Orient du IIIe siècle fut célèbre non seulement par sa science militaire, mais aussi par le raffinement artistique de sa cour et par ses mœurs surprenantes… par leur austérité. Son histoire est contée dans l’Histoire Auguste (Flavius Vospicus, repris par Tristan de Saint-Amant en 1644). Sur la présente tapisserie, Aurélien laisse la vie sauve à Zénobie à condition qu’elle aille vivre dans un autre lieu qu’il lui assignera et elle devra verser au trésor de Rome ses pierreries, son or et son argent, la soie, les chevaux, les chameaux.