Tapisserie de Bruxelles, première moitié du XVIIIe siècle
Probablement de l’atelier de Pieter van den Hecke, actif de 1703 à 1752
Tapisserie faisant partie d’une tenture sur les Sept sacrements,
D’après Nicolas Poussin (1594 – 1665)
Iconographie
Nous reprenons le texte de Louis Réau qui cite l’Evangile selon St Matthieu, 18 – 20 : « Après avoir choisi les apôtres, Jésus établit entre eux une hiérarchie et leur donne un chef. Il dit à Simon, le premier de ses disciples « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux » C’est sur ce texte que se fonde la primauté de Pierre et conséquemment de l’Eglise de Rome, son héritière » (Louis Réau, op.cit, vol 2/II, p.314).
Au second plan, nous apercevons deux corps de bâtiment : à droite la synagogue et à gauche l’église nouvelle identifiée par un E majuscule.
Origine du modèle
Poussin peignit le sujet des Sept Sacrements deux fois entre 1638 et 1647. Le premier ensemble, peint pour son protecteur romain, Cassiano del Pozzo, fut terminé avant son retour en France (le tableau original a été acquis en 2011 par le Kimbell Art Museum de Fort Worth, Etats Unis). La seconde version fut exécutée à Rome en 1647 pour Paul Fréart de Chantelou, secrétaire du Superintendant des Bâtiments royaux en France. Ce sont vraisemblablement les gravures de cette seconde version des 7 sacrements qui ont servi de modèle à la tenture tissée à Bruxelles au siècle suivant.