Tapisserie d'après un carton de Jean Lurçat
France, Aubusson, Atelier Tabard
Tissée en laine et coton (trame en laine, chaine en coton)
Signature tissée de l'artiste et marque d'atelier
Bolduc
Pièce unique
1947
La tapisserie présentée par la Galerie Chevalier « Le Bois » est une tapisserie exceptionnelle par ses dimensions et son sujet. Les recherches effectuées dans les archives des ateliers Tabard assurent qu’il s’agit d’une pièce unique. Certainement une commande.
Cette tapisserie suit une construction binaire par les deux grandes fenêtres qu’elle ouvre sur ses spectateurs. Elle est dotée d’un symbolisme fort et cher à Lurçat qui fut résistant lors de la Seconde Guerre mondiale. Le Bois est la métaphore d’une France en reconstruction au sortir de la guerre.
Ce poème est porteur d’un message d’unité, où tout le monde se rassemble pour participer à la reconstruction de la France, ici symbolisée par ce bâtiment probablement un lieu religieux en construction. Son message positif laisse présager un avenir meilleur, même si l’ensemble des forces de la nation devra œuvrer à cette reconstruction.
L’œuvre tissé de Jean Lurçat est magistral. L’artiste est internationalement connu et son nom est étroitement associé au renouveau de la tapisserie française dans les années d’après-guerre. Il est le peintre-cartonnier le plus important du XXe siècle.
En 1947, Lurçat devient Président de l’Association des Peintres Cartonniers de Tapisserie. « L’A.P.C.T. groupe les artistes qui ont le plus efficacement participé à la Renaissance de la Tapisserie, c’est-à-dire qui ont compris l’absolue nécessité non seulement de ré-adopter le langage premier de cet art essentiellement mural, mais encore de procéder parallèlement à la réorganisation de l’industrie dont il dépend. » (Texte de présentation de l’A.P.C.T.)